Ancienne ou nouvelle connaissance ? (PV Julia Booth, Pierro Clayton)

Pansy avait transplané de l'hôtel Merlin's room pour se rendre directement sur le Chemin de Traverse. Elle avait atterri dans une ruelle, non loin du chaudron baveur. Elle marchait d'un pas vif et déterminé, sa cape et des mèches de cheveux flottant... Elle devait faire vite. Elle bousculait deux ou trois sorciers mais ne les pria pas de l'excuser pour autant, s'offrant même le luxe de leur lancer un regard sombre et mauvais si ceux-ci venaient à rouspéter.. Elle n'avait que faire de ces individus lécheurs de vitrines et amateurs de boutiques en tout genre. Avec ce qu'elle venait d'apprendre, elle devait faire vite... Beaucoup de choses lui restaient à faire... Enfin elle arriva devant la boutique de baguettes : chez Ollivander's.

Pansy ouvrit la porte de ce qui a ses yeux constituait une des endroits incontournables de la magie londonienne. Elle ne s'attendait pas à voir apparaitre derrière le comptoir le père Ollivander. Ce dernier devait travailler moins ou être décédé depuis un petit moment à présent, puisque c'était son second fils qui avait repris le flambeau, enfin la baguette devrais-je dire ….

*Au moins, ça reste dans la famille ! Ce qui n'est pas plus mal... *

Cette pensée arracha un pseudo-sourire un peu nostalgique à notre sorcière. Elle avait toujours bien aimé le père Ollivander, trouvant cette homme très expert dans l'art de fabriquer des baguettes.... comme si il avait su par avance qu'une baguette conviendrait un sorcier précis, comme si en fait il avait fabriqué chaque baguette pour un et un seul sorcier … Pourtant, il n'avait jamais cesser de rabâcher « c'est la baguette qui choisit le sorcier et non l'inverse »... Le fils Ollivander était aussi talentueux que son père et ressassait aussi cette même phrase. Ce qui exaspérait notre sorcière, c'était le côté bavard de ce sorcier... toujours une chose à dire.... Pansy soupira... Elle patienta un moment.... Un joyeux et sonore « Bonjour Miss Parker » manqua de la faire sursauter.

Ollivander fils lui décrochait un sourire radieux... Ce marchand, n'était parait-il toujours pas marié... Ce sourire milieux et trop rayonnant à son goût glaça Miss Parker qui s'efforça de grimacer, laissant un sourire poli se dessiner sur son visage. Elle n'en pensait pas moins pour autant.

*Par la barbe de Merlin ! Mon dieu qu'il est vilain avec son sourire pitoyable ! *

Conservant son masque poli, elle s'adressa au sorcier, l'empêchant par là même de continuer à jacasser.

"- Bonjour Ollivander ! Ma commande est-elle prête ? "

Ollivander fils"- Oui, oui ! Bougez pas, Miss Parker, je vais chercher votre nouvelle baguette tout de suite.... "

Le sorcier lui avait répondu en lui adressant un petit clin d'oeil. Pansy crut vomir. Son soulagement fut grand lorsqu'elle se rendit compte qu'il partait si sec dans l'arrière boutique récupérer son bien.... Au moins, elle n'aurait pas à supporter plus longtemps ce drôle de petit bonhomme... plutôt grossier avec les dames, tout du moins, avec elle. Elle soupira et commença à marcher de long en large dans la boutique. L'affreux mettait un temps fou à revenir.... Son regard se noircissait au fur et à mesure que le manque d'organisation de la boutique cumulée à la lenteur de son propriétaire lui gaspillait son précieux temps...

* Dépêche le Gnome ! Je vais tout de même pas passer ma journée dans ta boutique !*

Pansy noua ses deux mains dans son dos et se laissait basculer d'avant en arrière sur ses talons... Heureusement, elle était seule dans la boutique... Cela ne dura pas longtemps....

Julia avait fait un voyage incroyablement long depuis l’Écosse. Son impatience d’arriver à destination et sa joie de retrouver un endroit qu’elle avait toujours qualifié de maison la rendait à la fois nerveuse et joyeuse. Elle n’arrivait pas à croire qu’après tant de temps passé au loin, après tant d’aventures et de rencontres, elle était de nouveau ici, à Londres, où tout avait commencé.

Poudlard n’avait pas encore ouvert ses portes pour l’année scolaire, mais la directrice lui avait assuré qu’elle aurait le temps de défaire ses bagages tranquillement avant que tous les élèves n’arrivent. Elle avait donc tout laissé chez sa mère, qui vivait toujours dans la même petite maison londonienne, avant de se diriger vivement vers le Chemin de Traverse, un endroit parfait pour passer du temps, rencontrer ses futurs élèves et se procurer de nouvelles fournitures… Il y avait longtemps qu’elle n’était pas allée à l’école !

Elle s’arrêta en premier lieu chez Ollivander. Ce fabriquant de baguette demeurait toujours le plus reconnu, mais aussi le meilleur dans le monde des sorciers. Au Canada, elle n’avait vu que de faibles copies de ce marchand.
Depuis quelques mois, sa baguette lui menait la vie dure. En travaillant avec les plantes, elle avait dû à de nombreuses reprises s’en servir comme d’un poteau directeur, comme d’une pelle – ce qui donnait un résultat bien minable – ou encore comme d’une pioche. Bien qu’elle ne fut pas trop fière de l’avoir malmenée, elle ne comprenait pas pourquoi des sorts parfois aussi facile que courants se transformaient en catastrophes naturelles. Il ne falait surtout pas que le problèmes persiste à son arrivée à Poudlard ! Elle ferait une bien piètre figure le premier jour, et ses élèves ne lui montreraient plus aucun respect.

Plantée devant la boutique, elle se dit que le Chemin de Traverse n’avait jamais réellement changé pendant toutes ces années. Des enfants couraient encore partout dans les rues, des parents tentaient par tous les moyens de trouver les fournitures à temps pour les jeunes, et les sorciers étaient si…. Typiquement sorciers. Leur cape, leur chapeau et leur baguette pendant à leur ceinture, on sentait qu’ils n’avaient ici pas besoin de se cacher. Et le sourire qui planait sur toutes les lèvres montraient le retour d’un monde heureux.

Elle vit son reflet dans la vitre de la boutique. Elle ne s’était pas habillée en sorcière aujourd’hui puisqu’elle devait passer par des quartiers moldus pour retourner chez elle, mais elle aurait voulu se fondre dans la masse et sentir qu’elle faisait aussi partie de cette communauté de sorciers.

Julia finit par entrer dans la boutique, un peu sombre et poussiéreuse, mais en même temps si accueillante. Ollivander n’était pas en vue. D’ailleurs, elle se demandait si c’était encore Ollivander Père qui tenait la boutique ou si un de ses fils avait pris la relève. Elle se dit qu’elle ne tarderait pas à le savoir.

Un léger claquement de talon l’a fit se retourner vers sa droite. Une femme se tenait là, les mains dans le dos, et se tournait dans sa direction. Une femme de grandeur moyenne, les cheveux bruns descendants en bas de ses épaules, au regard dur et aux traits montrant une certaine exaspération et du mécontentement. Julia avait l’impression de connaître cette femme, mais elle ne se souvenait pas d’avoir connu quelqu’un qui pouvait avoir un air si contrarié…. Et pourtant… Quelque chose chez elle l’accrochait, et elle n’arrivait pas à dire ce que c’était, qui c’était. Puis cela lui revint, si vivement et d’une façon si inattendue que cela la laissa perplexe. L’année scolaire 2001-2002. L’année où elle n’avait pu jouer au Quidditch, l’année où elle avait passé trop de temps à la bibliothèque…

- Pansy Desdesmont !

À sa deuxième année à Poudlard, Julia avait passé beaucoup de temps dans la section de botanique de la bibliothèque. Elle avait fait de cet endroit son refuge, sa place parfaite pour étudier et ne pas penser à la place qui aurait dû être sienne dans l’équipe de sa maison, Serdaigle.
Un jour, au détour d’une étagère, elle avait croisée une élève de dernière année, une fille de Serpentard. Elle cherchait un livre en particulier sur les plantes utilisées en potions, et elles s’étaient mises à parler. De tout et de rien. Du soleil, de la vie, de la magie. Et lentement, elles étaient devenues de grandes connaissances, bien qu’elles n’aient jamais réellement été amies. Chaque fois qu’elles se croisaient c’était à la bibliothèque. Cela faisait si longtemps et Julia avait en même temps tellement de souvenirs de cette époque !

Aujourd’hui, elle avait du mal à retrouver en cette femme l’air joyeux et si plein d’entrain qu’elle avait connue à l’époque. Mais il n’y avait pas de doute, c’était bien elle !

Julia s’approcha d’un pas ou deux et lui souris en tendant la main.

- Je suis tellement ravie de te voir ! Cela fait si longtemps ! Julia. Tu te souviens de moi ?

Pansy n'en pouvait plus d'attendre, intérieurement, elle commençait à pester après Ollivander fils.

* Si cette graine de doxy lente et inorganisé me lance à nouveau son sourire à deux noises, je vais lui faire ravaler tous les bois de ses baguettes. *

Un soupir faible sortit de ses lèvres, c'était le signe extérieure visible, du moins audible, de son agacement. Elle se tourna un peu pour observer sur la droite une étagère remplit d'archives visiblement... concernant les plans de fabrications de certaines baguettes assez commune.... Elle soupira à nouveau...

* Sans intérêt !*

La sorcière reprit alors son léger balancement faisant ainsi claquer ses talons sur le sol, meublant ainsi son interminable attente.

Cela faisait à présent un bon quart d'heure qu'elle attendait, lorsque quelqu'un entra dans la boutique. Les mains toujours dans le dos, elle ne jugea pas utile de saluer le ou la nouvelle arrivante... Qui que cela puisse être elle s'en fichait totalement. Cela faisait quinze jours qu'elle avait été privée de sa baguette... Quinze jours durant lesquels elle avait eu l'impression d'être un Cracmol... Et là, sa nouvelle baguette était quelque part dans une boite parmi tant d'autre avec un sorcier abruti et niais qui ne voyait pas plus loin que de bout de son nez... Et qui en plus lui avait adressé un sourire …. si mielleux... L'échine de Pansy frissonna de dégoût à l'évocation de se souvenir. Elle se déplaça un peu plus sur la droite faisant claquer ses talons légèrement plus forts....

Il lui sembla alors qu'une voix féminine venait de prononçait son nom de jeune fille... Pansy détestait ça. Faire des emplettes sur le Chemin de traverse l'irritait sur un point : il y avait toujours le risque de tomber sur une vieille connaissance, quelqu'un qu'elle n'avait pas vu depuis longtemps, quelqu'un qui tôt ou tard lui poserait la question qu'elle haïssait désormais : « Alors, quoi de neuf ?» ... Compte tenu du remue ménage sonore que faisait le fils d'Ollivander, celui que Pansy n'allait tarder à baptiser le Cancrelat, elle n'était pas certaine d'avoir bien entendu. Cela l'arrangeait dans un sens, c'est pourquoi elle ne se retourna pas.

Au bout quelques secondes la sorcière dans son dos fit ce que Pansy redoutait le plus : elle lui adressa la paroles en lui tendant la main.

- Je suis tellement ravie de te voir !

Les sourcils de Pansy eurent à peine le temps de tressauter que déjà son interlocutrice enchainait :

Cela fait si longtemps ! Julia. Tu te souviens de moi ?

Pansy regarda la main tendu d'une façon méprisante. Relevant la tête doucement, elle plongea un regard glacial ans ceux de la sorcière qui la saluait. Son regard semblait clairement dire : « Non mais d'où tu sors toi ? D'où tu me connais ? Range ta main si tu veux la garder accrochée à ton corps. Puis, elle réfléchit une dizaine de secondes, se souvenant du prénom qui avait été forumulé. Finalement, sa voix cingla l'air avec un vif : "Hummm, Julia,... non je vois pas."

Un sorcier normal saurait sans doute prié la personne qui l'apostrophait de l'excuser, Pansy n'eut aucune envie de le faire. Elle toisa la jeune femme, espérant que son ton avait été sec pour couper court à ce qui risquait de s'apparentait à des retrouvailles. Toisant la sorcière, d'un regard vide, une petite voix intérieure lui susurra que cette dernière risquait ne pas se contenter de ce genre de réponse.....

Pierro qui venait juste récupérer sa baguette ne voulais pas s'attarder. Il avait encore des millions de choses a régler avant la rentrée des classes de Poudlard. Pour être sûr que sa Baguette soit au plus grand de sa forme, il l'avait confié a Ollivander en qui il avait une grande confiance. Il arriva dans la boutique qui accueillait déjà 2 femmes qu'il ne connaissait pas. Il s'avança devant le comptoir. Ollivander arriva pour voir ce que Monsieur Clayton désirait. Pierro lui répondit :

Je voudrais récupérer ma baguette, je vous l'ai confié pour une révision.

Ollivander se rappela d'un coup, il dit a Pierro d'attendre ici il allait revenir. Pierro resta là. Il fit un geste pour dire bonjour au deux autres femmes qui étaient ici à attendre avec lui. Il voulait engager la conversation mais il n'osait pas. Avec des Sorcières qu'il ne connaissait pas et qu'il venait de rencontrer dans la boutique de Baguette Magique du Chemin de Traverse. Au bout de 5 minutes, Pierro décida d'entamer la conversation au jeunes femmes :

Bonjour ça va ? Vous aussi vous attendez vos baguettes ?

J'ai corrigé certaines fautes car il y en avait trop... J'ai dû en oublier... Tout le monde peut faire des erreurs mais là il y en avait pas mal...

Lilly Luna

Un petit hors jeu pour expliquer à Pierro comment cela fonctionne ! ( Faut pas t'en faire, c'est normal quand on commence de se tromper).

J'ai vu le post que tu avais mis avant, et je viens de lire le tout nouveau... Bien que nos personnages " ne parlent pas réellement" dans ce dernier, tu leur fais quand même dire des choses et faire des gestes indirectement...

Un RPG, ce n'est pas un roman que tu écris : tu ne sais pas ce que vont dire les autres. C'est comme si tu parlais directement à quelqu'un, tu ne peux pas prédire ce que la personne va te répondre exactement.

Ainsi, qui te dit que Julia s'exclamerait en entendant dire que tu es professeur à Poudlard ? Et je suis certaine que Pansy ne réagirait pas comme cela non plus... Enfin, je suis certaine qu'elle ne réagirait pas du tout.

Ainsi, pour que ton post fonctionne et respecte nos personnages, lorsque tu poses une question ou parle à quelqu'un, tu dois attendre sa réponse avant d'enchaîner dans un autre post.

Autrement dit, dans un seul et même message, tu ne peux pas poser une question et avoir la réponse. Il doit absolument y avoir eu une interaction et un message de l'autre membre avant que tu puisses continuer.

Dans un RPG, c'est comme la vie réelle au ralenti : très ralenti. Si tu prends en exemple la conversation que Pansy et moi avons plus haut, ce sont deux longs posts qui en fait montrent ce qui se passe en, quoi, 30 secondes ? Mais le fait de décrire les sentiments, les moindres gestes et les pensées, cela fait beaucoup de texte.

Je dis donc dans mon message que j'attend la réponse de l'autre personnage sans toutefois en connaître le contenu.

Ici, petit coup de main : si tu veux nous demander nos noms, poses nous directement la question et dit que tu attends que nous répondions. Tu dois aussi prendre en compte ce que nous faisions avant que tu n'arrives. Peut-être pourrait tu dire que tu attends que l'une d'entre nous ait terminé de parler avant de dire quelque chose ?
Exemple : " Pierro entra dans le magasin de baguettes. Il allas directement au comptoir demander sa baguette, et vit non loin de là deux femmes en train de discuter. Lorsqu'elles s'interrompir, il s'approcha d'elles et se présenta.
- Bonjour, je suis Pierro, nouveau professeur à Poudlard. "

À partir de là, tu peux sois t'arrêter pour attendre la réaction de Julia et Pansy face à cette présentation imprévue, ou tout de suite leur demander qui elles sont. Tout cela en développant plus bien entendu. Et ne reprend pas mon exemple, tu dois toi même écrire ce que tu souhaites !

J'espère que cela t'as aidé, et reprend vite ton post que l'on puisse continuer ! Wink

Si tu as d'autres problèmes pour comprendre ou si certains aspects que j'ai abordé ne sont pas très clairs, avertis-moi !

PS: Ce message peut aussi aider bien d'autres gens si vous passez dans les environs... je laisse la liberté aux administratrices de le supprimer ou non plus tard !

Merci, tu as bien expliqué ( moi je l'ai fait à la va-vite x) ! Je ne vais pas le supprimer mais plutôt déplacé ce message x) ! Ca pourra aider ! J'attends que Pierro ait bien compris.

Lilly

Au moment même où Pansy terminait sa phrase, Julia entendit la porte qui s’ouvrit derrière elle. Elle ne savait pas qui c’était, et n’avait sincèrement aucune envie de se retourner. Ce qui importait était la discussion qu’elle avait en ce moment, avec la femme qui se tenait devant elle.

Julia savait que quelque chose avait changé chez Pansy. Son attitude n’était plus du tout la même, et ses paroles auraient autrefois été bien plus aimables. Elle se demandait ce qui s’était passé pour qu’elle change d’une telle façon, mais elle était certaine qu’elle ne lui en parlerait pas maintenant, au milieu d’un magasin de baguettes, après des années d’éloignement. Il lui faudrait du temps, de l’appui et de la confiance… Malheureusement, Julia ne savait pas ce que Pansy avait fait de sa vie, ni si elles garderaient maintenant le contact. Cela pourrait être leur seule et unique rencontre d’ici les dix prochaines années ! C’était à la fois désespérant et triste. Pour que Pansy soit devenue si cynique et méchante, un événement horrible aurait du se produire, quelque chose d’important dans sa vie. Il ne fallait pas y aller trop vite avec elle…

Elle garda sa main tendue, attendant que Pansy la serre. Il n’était pas question pour elle d’abandonner, même si celle qu’elle avait autrefois connue la regardait avec des yeux noirs et une expression qui en disait long

- Je suis désolée, mais je me dois d’insister, ne serait-ce qu’au nom de la relation que nous avons déjà entretenue à Poudlard. Je suis Julia Booth. J’étais à Serdaigle, on s’est rencontrées à la bibliothèque.

Bien sûr, Julia espérait que Pansy retrouve vite ses esprits, et qu’elle la reconnaisse enfin. En fait, elle n’était pas certaine si Pansy avait fait semblant de ne pas la reconnaître pour tenter de ne plus lui parler, ou si elle avait réellement repoussé cette merveilleuse année dans le coin le plus obscur de sa mémoire. Cependant, la voir ainsi lui serrait le cœur et Julia devait avouer être un peu blessée par la réaction de la femme qu’elle avait devant elle. Elle gardait toutefois les épaules hautes et ne se laissaient pas accabler par ses paroles.

Et c’est ce moment que choisi le nouvel arrivant pour leur adresser la parole. Elle soupira et baissa sa main, pour se tourner un peu plus vers l’inconnu et découvrir que c’était un jeune homme pas très âgé – plus jeune qu’elle - qui se tenait près du comptoir. Elle lui fit un sourire, bien qu’elle fut un peu énervée d’avoir été dérangée dans sa tentative de faire cracher le morceau à Pansy.

- Bonjour… Je n’attend pas ma baguette puisque je l’ai avec moi. Je n’ai pas encore parlé à M. Ollivander de ce qui m’ammenait ici : à mon arrivée il était déjà occupé.

Pansy fixait toujours d'un regard malveillant la main de la sorcière qui lui faisait face. Elle avait bien vu qu'une troisième personne venait d'entrer dans la boutique... Cela l'exaspéra au plus point. Elle surveilla du coin de l'œil ce qui se passait dans la boutique, écoutant toujours attentivement ce que lui disait Miss Booth.

"- Je suis désolée, mais je me dois d’insister, ne serait-ce qu’au nom de la relation que nous avons déjà entretenue à Poudlard. Je suis Julia Booth. J’étais à Serdaigle, on s’est rencontrées à la bibliothèque. "

L'implacable froideur de ses traits et le noir profond de ses yeux cachait le fait que notre sorcière se sentait attendrie dans son fort intérieur par les propos de Julia. Bien sur que Pansy se souvenait de la sorcière. Elle se souvenait dans les moindres détails du jour de leur rencontre. Les deux jeunes femmes avaient sympathisé à la bibliothèque d'une façon plutôt commune : Pansy recherchait depuis des heures un livre qui lui permettrait de trouver la plante dont elle avait besoin pour réaliser une potion complexe. Sans doute était-ce son soupir qui avait interpellé la sorcière qui se trouvait près d'elle dans le rayon? Après avoir un peu discuté, les deux jeunes filles avaient fini par trouver le livre que la Serpentarde recherchait. Par la suite, il avait été fréquent qu'elles se retrouvent à la bibliothèque pour discuter de tout et de rien, et surtout de leurs matières préférées : les potions et la botanique... Pansy était plus âgée que Julia mais cela n'avait jamais dérangé nos deux sorcières. Une fois la scolarité à Poudlard de Miss Parker achevée, les sorcières s'étaient malheureusement perdues de vue.

Même si Pansy se souvenait de tous ça, sa vie avait tellement changé durant ses dernières années qu'à présent cela ne lui faisait plus rien de retrouver celle qu'elle avait jadis considérée comme une amie ou presque... A présent, son cœur froid et brisé considérait que la solitude était une force et que les liens d'amitié ne devaient être pris que pour de petites faiblesses qu'il valaient mieux tuer dès la naissance avant qu'elles aient le temps de grandir...

Pansy manqua ensuite de s'étouffer en voyant Ollivander fils revenir sans sa baguette, s'adressait au nouvel arrivant et repartir dans l'arrière boutique sans sa baguette. Elle n'entendit pas le nom de l'inconnu ou du moins n'y prêta pas attention... Un rictus mauvais se dessina sur les lèvres. Elle s'amusait de s'imaginer en train de transformer ce sorcier-baguettier en un crapaud cornu. Du coin de l'œil, elle vit la main de Julia se retirer... Sur un ton méprisant et froid, Pansy persifla :

"- S'il fallait se souvenir de toutes les rencontres aussi inutiles et futiles qu'elles soient qui ponctuent les années d'études d'un sorcier, Miss Booth, les marchands de Pensine feraient fortune..."

Ce fut à ce moment-là que le nouveau sorcier décida de leurs adresser la parole.

"-Bonjour ça va ? Vous aussi vous attendez vos baguettes ?"

Panys détourna les yeux de celle que jadis elle avait considérée comme plus qu'une connaissance, presque une amie.... Elle darda un regard froid, glacial et pénétrant sur le nouveau sorcier, songeant.

*ça irait mieux si je pouvais récupérer ma baguette.... Ben non, Tête de Véracrasse, on est dans une boutiques de baguettes pour danser la Tarenallegra sur les tables... *

Le nouvel arrivant était bien évidemment loin de ressembler à un Véracrasse. De nombreuses sorcières devaient même le trouver plutôt agréable physiquement. Sa façon de s'adresser au sorcière avait été plutôt sympathique. Mais le professeur de potions ne s'arrêtait pas à ce genre de considérations... Pour le faire, il aurait fallu qu'elle eut un cœur fonctionnel... Elle n'avait pas envie d'être aimable et sa vie était bien assez compliquée comme ça sans qu'elle ait besoin de devoir se montrer aimable... Ses mâchoires se serrèrent un peu plus. Un sifflement sournois, suivi de paroles mesquines, fusa entre ses dents...

"-Tssss... On prend le thé, ça ne se voit pas ? Sans doute, désirez-vous une tasse, Monsieur-Je-ne-Juge-Pas-Utile-De-Me-Présenter ?"

Cette diversion avait au moins permis à Pansy d'éviter tout enlisement sur des retrouvailles qu'elle ne désirait pas vraiment, du mois c'est ce qu'elle pensait à ce moment-là.... l'avenir nous montrera sûrement qu'elle avait tort de réagir ainsi... bref.... Son regard sombre alternait à présent entre son ancienne amie et le nouveau venu.

[HRPG]Désolée, mon personnage est vraiment une teigne ^^ hihihi j'adore.[HRPG]

" S'il fallait se souvenir de toutes les rencontres aussi inutiles et futiles qu'elles soient qui ponctuent les années d'études d'un sorcier, Miss Booth, les marchands de Pensine feraient fortune..."

Voilà des paroles qui sonnaient bien mal aux oreilles de Julia. Elle avait l’impression qu’elles étaient comme un couteau qui tentait de pénétrer dans son oreille interne pour se frayer un chemin jusqu’à son cerveau, mais celui-ci refusait d’analyser. Cela lui faisait mal.

Au temps de Poudlard, leur relation n’était pas aussi futile et passagère que Pansy semblait bien vouloir le croire aujourd’hui. C’était des discussions entre les rayons, quand la bibliothécaire n’était pas dans les parages, c’était des recherches de livres aussi drôles que passionnantes ( les plantes semblaient leur faire un drôle d’effet) et c’était des heures ensemble chaque semaine, lorsqu’elles se voyaient à la bibliothèque.

Julia ne savait ainsi pas trop comment réagir. S’acharner à vouloir que Pansy avoue se souvenir d’elle ne semblait pas être une solution qui lui permettrait de gagner sa confiance. Elle ne voulait pas que la nouvelle Pansy – parce qu’elle faisait vraiment face à une toute autre femme – lui tourne définitivement le dos parce qu’elle la trouvait trop insistante. Il lui fallait tout de même dire quelque chose… mais quoi ?

Ce n’était pas dans sa personnalité de sortir une remarque qui aurait pu faire autant d’impact que les dernières paroles de sa vieille amie ( disons les mots comme ils sont) avaient eu sur elle. Elle ne pouvait même pas faire sortir de mots aussi méchant de sa bouche.

Elle n’avait pas le choix de se montrer vaincue et d’accepter sa défaite face à cette première rencontre. Elle espérait toutefois avoir l’occasion de recommencer et de pouvoir un peu plus discuter avec Pansy de choses et d’autres. Si elle voulait retrouver de ces bons moments qui avaient marqué ses études à Poudlard, elle voulait aussi que l’ex serpentarde puisse en profiter. Parce que Julia croyait que tout le monde avait le droit à sa parcelle de bonheur, à son moment quotidien de rires et de joie, à être bien dans sa peau. Et à ce moment même, dans cette pièce, elle ne sentait pas que tout le monde vivait de tels moments. Bon, il y avait bien cette trace d’humour dans les paroles de Pansy lorsqu’elle s’adressa à l’inconnu qui était venu les interpeller.

"-Tssss... On prend le thé, ça ne se voit pas ? Sans doute, désirez-vous une tasse, Monsieur-Je-ne-Juge-Pas-Utile-De-Me-Présenter ?"

Mais on ne pouvait pas considérer cela comme de la joie, ou même une infime partie de bonheur. Ce n’était que de l’ironie, les phrases de quelqu’un qui n’avait pas rit depuis des années. Les paroles d’une morte vivante. Car de l’avis de Julia, on ne vivait pas vraiment lorsque notre existence ressemblait à un éternel train train, quand on ne pouvait sourire et s’amuser. Même si notre vie était ponctuée de réussites, que notre boulot était prometteur et nous amenait de l’argent, ce n’était pas ça qui comptait réellement.

Elle attendit donc que le nouvel arrivant se présente pour à son tour de présenter… et espérer, peut-être, réussir à ainsi engager une conversation qui pousserait Pansy à au moins dire où elle vivait présentement et où elle travaillait.

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